Détails de l'église de Santo-Domingo à Castrojeriz
Vue sur la campagne depuis la place principale
Une autre église de Castrojeriz
Une mer éphémère créée par la brume
Alto de Mostelares
L'approche
L'endroit est éventé : de nombreux champs d'éoliennes en profitent
L'immensité de la Meseta pour horizon
Les champs au bas de la montée
Panorama sur la descente
L'ermitage de Saint Nicolas et le "Puente Fitero"
Le chemin longe le canal de Castille
Écluse de Fromista : la fonction de ce canal est uniquement l'irrigation
En partant pour ce pèlerinage, j'avais chargé mon sac avec un certain nombre d'intentions personnelles et j'avais parfaitement conscience de la responsabilité et du poids moral qui m'avait été confié.
Avais-je négligé le poids physique ?
C'est la question qui fera sourire certains que je me suis posé toute la journée car, après m'être chargé d'une nouvelle intention la nuit dernière, jamais je n'avais trouvé mon sac aussi lourd que sur le parcours du jour !
Les cigognes sur l'église
de Boadilla del Camino
15 mai
Villarmentero-de-Campos - Terradillos-de-los-Templarios :
35 km - cumul 1152 km - reste 385 km
Peu de photos sur cette étape car peu d'événements alors que c'est la plus longue étape depuis mon départ.
Après avoir poursuivi la même ligne droite que la veille, le chemin passe par Carrion de los Condes.
À la sortie de ce bourg, il passe devant le monastère de San Zoilo transformé en hôtel 4*.
Puis il emprunte la Via Aquitana sur une longueur de 17 km et la quitte à Calzadilla de la Cueza où nous retrouvons la N 120
qui passe à Ledigos.
Je m'arrête à Terradillos de los Templarios où je vais bénéficier d'un matelas par terre dans une salle de massage.
Silhouette du pèlerin sur les blés au petit matin
Carrion de los Condes
Paysage de la Meseta - montagne dans le lointain
arrivée sur Calzadilla de la Cueza
Monastère de San Zoilo
Coquelicots sur fond de céréales
On me pose cette question : Pourquoi tant de souffrances ?
J'ai envie de répondre : Est-ce de la souffrance ou bien de l'effort ?
Est-il concevable de pèleriner sans effort ?
Ensuite, où est la limite entre effort et souffrance ?
Quand Jésus dit "Va vends tout ce que tu as, donne le aux pauvres
et suis-moi " c'est bien aussi une notion d'effort qui est mise en avant.
N'est-ce pas la base du pèlerinage ?
Pour ce qui est de la souffrance, elle se limite aux 2 mois de pèlerinage
et n'est pas insupportable.
Dans notre vie bien confortable, ne pouvons-nous pas mettre entre parenthèses 2 mois d'efforts ?
Pour moi, après bientôt 7 semaines, ce pèlerinage est un parcours
de joie.
Semaine 7
du 14 au 20 mai
Avril - Mai 2017
14 mai
Castrojeriz - Villarmentero-de-Campos : 33 km - cumul 1117 km - reste 425 km
En parcourant Castrojeriz avant 7 h ce matin, je découvre un village plein de charme, que je n'avais qu'effleuré hier à mon arrivée. Un projet global de rénovation a été mené et rend très cohérent l'aspect de ce village de pierres et de briques.
Je le quitte et découvre sur ma droite une mer de brumes semblable à un rivage éphémère. L'effet est saisissant.
Mais la rude montée de l'Alto de Mostelares nous ramène à la réalité : un journal du jour à Burgos m'en avait informé, 3 personnes sont décédées sur cette montée en ayant surestimé leur capacité. La descente est encore plus brutale mais bien aménagée.
Le chemin nous amène ensuite à l'ermitage de Saint Nicolas puis l'ensemble des pèlerins avec qui je chemine, refuse de suivre le chemin balisé qui fait un grand détour pour gagner Boadillo del Camino par la route. Là, nous longeons le canal de Castille jusqu'à Fromista où je m'offre un plat de spaghettis avant d'attaquer la longue ligne droite qui me conduit à mon étape du jour.